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Dans l’ensemble , la philosophie et le concept des études et des travaux sur les façades et des vitraux de l’église, font que toutes les parties s’accordent à parler davantage de conservation que de restauration dans son sens habituel.

La philosophie a aussi pour but de cadrer la conservation des façades dans des budgets raisonnables.

Il est entendu que pour opérer ces choix, l’équipe pluridisciplinaire travaille en son sein avec un historien de l’art, également conservateur, qui l’aide à orienter les décisions.

Lors de la mise au point des cahiers spéciaux des charges, des visites ont été réalisées dans les carrières fournissant les pierres afin de vérifier que celles-ci soient en activité et que les cubages utiles qui ont été métrés soient disponibles.  Une fois les travaux débutés, des visites régulières sont organisées dans ces mêmes carrières par l’équipe dirigeante, les Maître de l’Ouvrage, architectes et historiens, et bien sûr en présence de l’entreprise. La Région et le Service des Monuments et des Sites ont également participé aux déplacements.

Sur place, des mesures sont réalisées et un choix minutieux des pierres a pu se faire en connaissance des qualités recherchées.  Les blocs choisis sont numérotés et suivis à la trace jusque dans les mains des sculpteurs dans les ateliers. Une des conditions de restauration consistait donc à ce qu’un contrôle sur les sites d’extraction s’effectue pour s’assurer des possibilités d’approvisionnement des pierres recherchées.

Cette démarche permet aujourd’hui un résultat probant tant sur le plan de la qualité des matériaux mis en œuvre que sur le plan de l’intégration discrète des éléments en façades.

Préalablement, à l’approche des études relatives à la restauration d’un tel édifice, force est de constater que sans plusieurs relevés de celui-ci, aucun travail ni aucune réflexion ne peut vraiment débuter.

Ce sont les bases indispensables qui répondent aux premières questions évidentes qui se posent.

La particularité très complexe d’une architecture ornementée nécessite des méthodes de travail précises et adaptées à l’ouvrage et aux besoins.

Les architectes n’ont pas voulu que le relevé photographique soit assuré par d’autres personnes qu’eux-mêmes. C’est l’occasion évidente de rencontrer l’édifice et de prendre connaissance de toute une brassée d’informations très utiles.

Manifestement les plans et les photographies prises sur le site sont deux recueils de renseignements nécessaires. Leur combinaison s’est cependant avérée plus utile encore lorsque les deux ont été rassemblés, collés et ensuite mis à la même échelle, ce qui les a rendus « métriques » et donc encore plus exploitables.

La campagne de restauration concerne aussi l’intérieur, et notamment la chapelle des Tours et Tassis.

Une phrase

Œuvrer et sauvegarder les témoins de nos métiers du patrimoine, et du savoir-faire des compagnons sculpteurs qui nous ont aidés.

Une anecdote

L’étonnement des exploitants de la carrière d’Euville sur notre méthode de sélection des pierres de construction (éléments de façade) ou des pierres marbrières (pour les sculptures), lorsque nous nous sommes munis d’un scléromètre (instrument servant à mesurer la résistance à la compression d’un matériau).

Ce qu’on a aimé sur ce projet

Neuf années et demie de chantier sans essoufflement, et un émerveillement constant.

Un défi

Comment garder en mémoire les formes des plus fines sculptures, sachant que dans le temps, elles  laissaient place souvent à des pièces très érodées ?

Il a été décidé de procéder à la réalisation de modèles en plâtre de chaque élément remarquable, petit ou grand. Le procédé consiste à réaliser un moulage négatif en silicone maintenu dans une matrice de soutien en plâtre, et bien sûr d’un positif de la pièce en question, ainsi que d’une fiche technique d’indentification, de dimensions et de repérage sur l’église.

Plusieurs séries de ces modèles ainsi réalisés, distribués et archivés auprès d’endroits séparés pour en assurer la pérennité, comme au sein de l’église elle-même.

Maître de l’ouvrage

Ville de Bruxelles – Département Urbanisme Architecture

Bd Anspach, 6 – 1000 Bruxelles

 

Adresse

Rue des Sablons – 1000 Bruxelles

 

Montant total des travaux

15.000.000,00 € HTVA

 

Type de projet

Patrimoine classé et historique

 

Type de marché

Marché public

 

Type de travaux

Restauration – Conservation

 

Année

1999 à 2009 – Façades et vitraux

2021 à 2022 – Chapelle Tour et Tassis